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CORPORATE
07/05/2025
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A l'extérieur de l'AG d'ArcelorMittal à Luxembourg des ouvriers français désespérés, à l'intérieur des actionnaires apparemment sourds à toute demande de dialogue. Deux mondes étanches qui, de fait, ne partagent pas la même entreprise.
Les salariés d'Arcelor Mittal assistent impuissants à la destruction de leurs emplois et redoutent une délocalisation en Inde. 630 emplois sont officiellement supprimés en France mais c'est la mise en pause du projet de décarbonation de l'usine de Dunkerque qui les inquiète le plus. La sidérurgie française agonise et les syndicalistes du groupe rappellent que "Depuis des années, ArcelorMittal a touché des centaines de millions d’euros de subventions et d’aides publiques sans contrepartie." Ils en ont appelé à une nationalisation que légitimerait pour eux la volonté de garder de l'acier français pour la production d'armes sur le territoire. Ils voudraient au moins que l'Etat conditionne ses subventions au maintien des emplois en France.
Pour les actionnaires, les nouvelles sont bien meilleures :1,2 milliards de dollars partagés en dividendes sur un an, montant équivalent à celui des investissements dans le développement du groupe ! Les projets porteurs annoncés à l'Assemblée générale sont au Liberia, en Amérique du Nord et en Inde.
Concernant l'Europe, Arcelor Mittal fait bien mention du Plan d'action pour l'acier et les métaux de la Commission européenne mais le groupe sous entend qu'il préfère attendre que les mesures de "compétitivité" soient effectives pour investir dans la décarbonation de ces sites européens. Le chantage à l'emploi est à peine voilé dans les propos de Nicola Davidson, la directrice développement durable d'Arcelor Mittal : "Nous comprenons que c'est difficile pour ceux qui sont concernés, parce que nous avions annoncé la décarbonation et que nous pensions avancer plus vite. Mais il y a aussi un risque à le faire trop vite. Si on le fait avant que les politiques ne soient en place, ou avant d'être sûr que ce sera compétitif, alors on met aussi en danger les usines et leurs emplois."
L'acier est un très gros émetteur de gaz à effet de serre mais le changement climatique ne semble pas faire le poids face aux arbitrages du groupe entre décarbonation ou pas, maintien de l'emploi dans un pays comme la France ou pas. Voila un exemple, parmi d'autres, du grand renoncement actuel ! L'attentisme, grand frère de l'inaction, va finir par coûter très cher à tout le monde. Pour rappel en Inde les premières grosses vagues de chaleur à plus de 40 degrés sont déjà là. Les canicules y sont de plus en plus longues et précoces !
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Automatic Translation: Outside the ArcelorMittal AGM in Luxembourg, desperate French workers, inside, shareholders seemingly deaf to any request for dialogue. Two watertight worlds that, in fact, do not share the same company.
Arcelor Mittal employees are helplessly watching their jobs being destroyed and fear a relocation to India. 630 jobs have officially been cut in France, but it is the suspension of the decarbonization project at the Dunkirk plant that worries them most. The French steel industry is dying, and the group's union members point out that "For years, ArcelorMittal has received hundreds of millions of euros in subsidies and public aid without compensation." They have called for nationalization, which they believe would be legitimized by the desire to keep French steel for weapons production in France. They would at least like the State to condition its subsidies on the maintenance of jobs in France. For shareholders, the news is much better: $1.2 billion in dividends shared over one year, an amount equivalent to the investments made in the group's development! The promising projects announced at the General Meeting are in Liberia, North America, and India.
Regarding Europe, Arcelor Mittal does mention the European Commission's Action Plan for Steel and Metals, but the group implies that it prefers to wait until "competitiveness" measures are effective before investing in the decarbonization of these European sites. The blackmail of employment is barely veiled in the words of Nicola Davidson, Arcelor Mittal's Director of Sustainable Development: "We understand that it's difficult for those affected, because we announced decarbonization and we thought we would move faster. But there's also a risk in doing it too quickly. If we do it before the policies are in place, or before we're sure it will be competitive, then we also put the factories and their jobs at risk." Steel is a very large emitter of greenhouse gases, but climate change doesn't seem to weigh heavily on the group's choices between decarbonization or not, and maintaining employment in a country like France or not. This is one example, among others, of the current great renunciation! Waiting, the big brother of inaction, will end up costing everyone dearly. As a reminder, in India, the first major heat waves of over 40 degrees are already here. Heatwaves there are becoming longer and earlier!
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